dimanche 20 mars 2016

Dunkerque, port d'attente de la CGG

Le groupe de géophysique français CGG vient de publier de très mauvais chiffres pour le troisième trimestre, avec une perte de plus d’un milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 470 millions d’euros. Les conséquences ne se sont pas faites attendre : le groupe a annoncé le licenciement de 930 salariés, dont 310 en France et la réduction de sa flotte de navires sismiques à 5 unités seulement. En cause, la chute du prix du baril et son maintien à un prix bas qui rend la prospection en mer de moins en moins rentable. De 18 navires, la flotte est réduite à 5 batiments, tous norvegiens. Les navires immatriculés en France sont donc décommissionnés, mis sous cocon pour au moins deux ans au port de Dunkerque
Si l'on peut croiser le support vessel Gannet Bourbon au freycinet 1, les navires français de la compagnie sont désarmés et vidés de leur matériel, les ouvertures obturées et postés dans les darses de Dunkerque. La flotte présente au port se compose désormais de l'Ocean Phoenix (désarmé en fevrier 2015), du geo Carribean (désarmé en septembre 2015), de l'Oceanix Challenger (désarmé en octobe 2015), du Géo Coral (désarmé en  novembre 2015), rejoints en mars 2016 par l'Alizé et le Go Celtic, tous aux couleurs bleu et blanc de la CGG..
Pour anecdotique qu'elle soit, la situation reste préoccupante pour l'avenir du port est... Se souvenir de l'époque où les bateaux etaient déchargés à couple, les wagons et grues qui encombraient les quais et le port emplissait l'air de ses bruits pour finalement n'etre plus qu'un sas d'attente pour navires désarmés... Voilà qui n'augure rien de bon.. Quelle évolution en attendre : mettre en place un service dédié à cette activité? Créer des entreprises de deconstruction? Transformer le port est en marina? Le debat viendra bien immanquablement...
Un tour par les quais par la matinée grise et froide du 18 mars 2016...



























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